Les produits de contraste en IRM, quels risques et quels intérêts ?

Comme nous l’avons vu lors de différents articles, l’IRM peut parfois nécessiter l’injection d’un produit contraste.

Scanner et IRM, deux produits différents :

En scanner, le produit de contraste est à base d’iode.
L’iode est utilisé comme un pseudo « frein » aux rayons X envoyés par le scanner. Cela permet alors de visualiser le produit sur les images.

En IRM, le produit de contraste est à base de gadolinium. Pour information et comme nous l’avons vu, en IRM, ce ne sont pas des rayons X qui sont utilisés mais un champs magnétique important qui permet d’interagir avec les protons de votre corps pour donner les images.
Le produit d’IRM gadoliné va alors modifier le mouvement des protons lors de son passage permettant alors la visualisation de celui-ci.

Les différents types de produits injectés en IRM :

Le gadolinium est un métal faisant partie des terres rares. Il est gris argent, malléable et ductile à la température ambiante.

Ce produit est encapsulé chimiquement le rendant injectable.

Deux types de façon de « l’encapsuler » :

  • Macrocycliques

  • Linéaires

Cette différenciation est importante. Nous le verrons par la suite.

Longtemps considéré comme inoffensif, le gadolinium a été retrouvé après plusieurs injections dans une zone du cerveau de certains patients.
La question était alors de comprendre pourquoi, dans quels cas et les conséquences de cette découverte.

Après de nombreuses analyses et études, il a été prouvé que le gadolinium qui était retrouvé au niveau des noyaux gris centraux du cerveau (et certains muscles du cors) provenait d’injection avec des produits de contraste linéaire.

Après plusieurs mois de réévaluation au niveau européen, le PRAC (Comité pour l’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance) recommande alors de suspendre les autorisations de mise sur le marché (AMM) de ces produits de contraste linéaires à base de gadolinium.

Cependant, aucun effet indésirable en lien avec ces dépôts cérébraux n’a été rapporté à ce jour. Cette recommandation de suspension des AMM est donc une mesure de précaution.

Le 22 août 2017, le PRAC a revu sa position concernant un des produit linéaires en l’autorisant.
En effet, le produit linéaire autorisé en France apporte un gain diagnostic tellement important qu’il peut être utilisé : « à la possibilité de son utilisation dans l’imagerie du foie en cas de besoin important de diagnostic ».

Son utilisation permet alors d’avoir un diagnostic impossible à obtenir autrement.

Quand injecte-t-on en IRM ?

L’injection en IRM dépend de l’indication pour laquelle vous passez l’examen.
Depuis les études de 2017, les constructeurs ont développé de nombreuses séquences afin de ne pas devoir systématiquement injecter.
L’injection est réalisé UNIQUEMENT lorsque cela apporte un gain diagnostic.

Pensez à regarder sur les différentes Zone étudiée pour trouver le détail en fonction de votre IRM.

Le produit-est-il dangereux ?

À la suite des différentes études et depuis l’alerte de 2017, il a été prouvé qu’aucun effet indésirable avait été mis en évidence après injection, même répétée, de produits gadolinés.

 Le produit est-il douloureux ?

Contrairement au produit de scanner qui peut donner chaud et l’envie d’uriner, le produit injecté en IRM est indolore.
Il peut y avoir, dans de rares cas, une sensation de nausée qui peut subvenir au moment de l’injection.
Les allergies, même si possible, restent extrêmement rares.